Taki Elève
Nombre de messages : 240 Age : 35 Faculté : MuSique [viré] Amour : Euh... Ma boîte de crayons de couleurs? Oô N° du dortoir : Bah... [J'ai une chambre sans numéro, allô, la SPA?] Date d'inscription : 07/07/2006
| Sujet: Sans numéro, chambre de Taki Dim 30 Juil - 22:59 | |
| Les ténèbres, un amas de ténèbres. C'était la vision qu'avait Taki en marchant à travers les couloirs qui n'étaient pas éclairés. Il n'avait pas appuyé sur le bouton servant à allumer la lumière, préférant avancer dans les ombres. Le jeune homme aimait tenter ce genre d'expérience; s'il ne se casSait pas la figure, c'est qu'il n'avait pas perdu ses réflexes d'antan. A force de longer les murs sans fin, ses yeux avaient pris l'habitude aux néant. Ainsi, l'universitaire pouvait distinguer chaque arachnide dans le coin des parois. Si quelqu'un avait allumé la lumière, il se serait certainement recroquevillé sur lui même, ébloui. Fort heureusement, il n'y avait personne. Aucun autre élève pour l'exaspérer. Tant mieux, car il se trouvait de fort méchante humeur pour une fois. Il s'arrêta, posa un sac qu'il gardait en bandoulière depuis plus de trois heures, puis s'asSit en tailleur par terre.-Merde, jme suis perdu...Encore un jour chanceux, digne d'être marqué d'une pierre blanche... Taki se tut afin de laisSer le silence s'harmoniser avec le chaos.-Pomme de rainette et pomme d'api... chantonna-t-il pour se détendre.
Qu'attendait-il exactement dans ces couloirs vides? Une aide? Jamais, personne ne devait l'aider. Un cri? Pour quoi faire? Cela ne lui indiquerait rien. De la lumière? Non, il ne voulait pas se cramer les yeux avec un stupide allogène. Pour ainsi dire, il ne savait pas lui même. Cependant, cela lui faisait du bien de s'asseoir quelques minutes, sans qu'aucune personne ne le presSe. Le temps, bon sang, le temps. Pourquoi fallait-il toujours courir, se hâter? Alors que finalement il était tellement plus agréable de se laisSer aller? Le garçon resta dans cette position dite de 'yoga' encore quelques instants, puis se redresSa et reprit son chemin en s'enfonçant d'avantage vers les ténèbres.
Une petite lueur en provenance du sol filtra l'obscurité. Taki se baisSa pour remarquer qu'il se tenait devant une porte close. PlisSant les paupières, il remarqua une sorte de plaquette pousSiéreuse qu'il nettoya d'un revers de manche. Apparemment, il devait y avoir un numéro écrit auparavant... Le pensionnaire supposa qu'avec le temps cela avait disparut. 'Avec le temps va, tout s'en va...' Il était également posSible qu'un idiot avait fait en sorte que l'on ne lise plus rien... Sans inquiétude, le jeune homme s'empara de la poignée qu'il fit coulisSer sur le côté droit. La clenche s'ouvrit et la porte ne fut plus fermée. Sur le champs, une odeur de renfermé à vous donner l'envie de régurgiter envahit les narines de Taki qui recula d'un pas en tousSottant. C'était un peu comme s'il venait d'ouvrir un vieux grenier dont l'oubli avait eut raison. 'Quand il faut y aller' se dit-il. Le sol était recouvert de suie ou de saleté; et, sous les chausSures noires s'installaient des empreintes de pas. Ce lieu était rempli de toiles d'araignées, on pouvait même apercevoir quelques cafards filer à toute vitesSe sous certains meubles. D'ailleurs, il y avait peu de mobilier: une vieille armoire sale à peine entrouverte, un bureau où restait une trace de brûlure de cigarette, un tabouret à trois pieds, ainsi qu'un vieux lit à deux places dont il manquait les draps. C'était donc une vieille chambre...
Une punaise à bois attira son attention: elle pasSait, tournait autour, s'éloignait, interprétait presque une danse autour d'un petit tas de feuille jaunâtre. Taki le ramasSa avec précaution en soufflant desSus. Des perles blanches de pausSière s'envolèrent en divers tournoiements majestueux. - Citation :
- "Samedi, 22 heures, pluie dehors
Cher journal, je crois que je suis amoureuse. Dès que j'ai vu son regard, j'ai tout de suite su qu'il était l'homme idéal. J'ignore encore son nom. Bastien? Peut-être Marc? Ou mieux, Christopher. Demain je lui demanderai!" Taki paSsa la première feuille derrière les autres, de sorte à ce qu'il lise la seconde. - Citation :
- "Lundi, 23h30, nuit noire
Je n'avais pas écrit depuis longtemps, quoi de plus normal avec ces devoirs. Ce bahut est vraiment bizarre. Je n'aime pas tous ces regards, ces murs de pierre où je me sens oppresSée... Heureusement, je sais enfin des choses sur lui! Il ne s'appelle pas Christopher, mais Geoffrey. Il est anglais, ça s'entend dans sa façon de parler. Moi qui ai toujours adoré les personnes ayant un acCent... Il a acCepté de faire plus ample connaisSance, c'est merveilleux, j'en avait le coeur battant!" Une histoire d'étudiante en plein âge d'aimer... C'était presque pathétique. Pourtant, l'universitaire ne pouvait s'empêcher de lire ces morceaux de papiers défraîchis, car une idée le tracassait: pourquoi la pièce dans laquelle il se trouvait était dans cet état? Pourquoi la fille n'y était plus? Pourquoi avait-elle laisSé cela sur le plancher? - Citation :
- "Mardi, même heure qu'hier, pas regardé par la fenêtre
Je crois que ça y est: je l'aime. Pas lui, il est déjà avec quelqu'un. Dommage... Mais comme le dit ma mère, 'ne jamais perdre espoir!' Je compte appliquer ce conseil à la lettre! Tant pis s'il n'est plus avec cette potiche. D'ailleurs je... Un insecte resSemblant à un blatte escalada la chausSure du garçon qui le laisSa gambader entre ses lacets. Il reprit sa lecture vers les dernières pages, sachant qu'il s'ocCuperait du reste plus tard. L'écriture était plus rapide, presque bâclée. - Citation :
- Mercredi, 18heures, vent
Je ne comprends pas ce qu'il m'arrive, je broie du noir sans cesSe... Geoffrey m'a pourtant conseillé de faire attention à moi, mais je n'y arrive pas. Je crois que c'est cette chambre de merde qui m'effraie. J'ai remarqué que sous mon lit se trouvait des affaires qui n'étaient pas les miennes. Je ne les avaient jamais vues, il faut dire que je regarde peu sous les lits, je ne suis plus une gosSe vérifiant s'il y a un monstre ou non! - Citation :
- Mercredi, 18h15, vent
J'ai entendu un bruit, ça n'était pas le vent, ça venait des couloirs. J'ai peur d'aller voir... - Citation :
- Mercredi,18h17, vent
Finalement, ça n'était qu'un chat. Il est attendrisSant avec ses poils noirs et ses reflets roux au niveau de l'oeil. Je ne l'avais jamais aperçus, il n'a pas de collier, alors je l'ai appelé 'Croquette'. Là, il est allongé sur mon lit, et... La feuille s'arrêtant là, le garçon prit la suivante qui était vide. HausSant les sourcils, il regarda dans celles d'après qui étaient dépourvues à leur tour d'écriture. 'C'est quoi ces conneries' se demanda-t-il. Il abandonna le journal intime de la fillette, puis s'agenouilla à la hauteur du lit. Il chercha à examiner ce qu'il y avait en desSous, mais seuls les bestioles à pattes et des rouleaux de saletés se trouvaient là-desSous. Il chercha alors dans le placard vide où il ne trouva rien hormis une faucheuse. Il la prit dans sa paume et exécuta le tour de la pièce. De toute évidence, elle n'appartenait plus à personne, sauf aux animaux. Un sourire étrange se desSina sur le visage de Taki.-C'est décidé... Ca sera ici que je vivrai...Il reposa l'arachnide sur le sol et ouvrit en grand la fenêtre. L'air balaya les mauvaises odeurs au bout de la demi-heure, temps qui avait permis au garçon de faire un peu de rangement.
La chambre eut bien meilleure mine au bout des deux heures intenses que pasSa le jeune homme. Torse nu, il esSuya la sueur qu'il avait sur le front, puis s'asSit sur le tabouret. Tout était propre, il n'avait rien trouvé appartenant à la gamine sauf ce journal qu'il lirait plus tard. Parmi toutes les lieux où les universitaires dormaient, il avait trouvé celui-ci. Une pièce, pas comme les autres, avec une sorte de mystère à élucider, un endroit sale que n'importe qui n'aurait jamais osé nettoyer, un lieu lugubre dont seul le crépit gris était l'unique couleur. "Fred Vargas aurait aimé être ici."songea-t-il en se rhabillant.[libre, sinon jle fais sortir de la chambre] [dsl c'est un peu long^ ^' Mais les doigts me guidaient, alors je les ai laisSé se gambader sur le clavier.] [ Edit:il est sortit de la chambre. Suite au parking ] | |
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Taki Elève
Nombre de messages : 240 Age : 35 Faculté : MuSique [viré] Amour : Euh... Ma boîte de crayons de couleurs? Oô N° du dortoir : Bah... [J'ai une chambre sans numéro, allô, la SPA?] Date d'inscription : 07/07/2006
| Sujet: Re: Sans numéro, chambre de Taki Jeu 3 Aoû - 20:52 | |
| La nuit avait bercé le jeune homme qui dormait doucement en boule dans la chambre. Ses lèvres à peine entrouvertes semblaient destinées à Morphée, dieu des songes. Ce dernier avait totalement envoûté l'universitaire qui rêvait presque de façon paisible. Les membres détendus, on pouvait se douter que quelque chose dans la journée l'avait apaisé. La fenêtre laisSait les rayons de lune percer la pièce sous une lumière crue. Une ambiance mystique y régnait, comme si le temps qui s'était stoppé laisSait l'univers à l'illusion enchantée. Taki avait laisSé le monde avec sa haine, il était parti loin de tout soucis. Les rêves l'avaient aCceuilli, lui rendant le calme méconnu depuis si longtemps.
Par un moyen non trouvé, le félin noir avait réuSsi à pénétrer dans le lieu. C'est vrai, il n'avait pas réusSi à faire disparaître cet étudiant... Tout ça à cause d'une fille qui l'avait suivi. L'animal s'étira, puis bondit avec aisance sur le matelas où il s'approcha du visage tranquille du garçon. Ce dernier bougea soudainement, s'agrippant d'avantage au drap qu'il enserra dans ses poings. Un cauchemard ou avait-il sentit sa présence? Le chat renifla la masSe de cheveux de l'endormi. Son museau le fit éternuer, néanmoins ce petit bruit n'éveilla pas le jeune homme. Remuant la queue avec fureur, la bête pasSa du lit au dos du corps étendu devant lui. L'être sur lequel il se posa n'ouvrit pas les yeux, il remua à peine les lèvres. Satisfait, la boule de poil nettoya sa patte d'un lapement de langue et termina sa toilette en se léchant les babines. Les canines luisirent sous les rayons de l'étoile blanche dans le ciel obscur.
Lorsque le jour revint baigner la chambre, le félin dormait paisiblement à côté d'un jeune homme inconscient... Un oiseau chantonna au dehors, ce qui réveilla la bête qui remua une de ses oreilles avec agacement. S'il n'avait pas été fatigué, il se serait levé afin de dévorer le volatile, toutefois la fatigue l'emporta sur son instinct. Il martela le dos inconnu de ses griffes en se redresSant en baillant sous un mince miaulement. Un gémisSement humain raisonna dans la pièce silencieuse: Taki se réveillait. [et oui pas mort ^o^] Le chat descendit d'un bond, secouant ses poils comme l'aurait fait un chien. Le garçon ne prit pas attention au félin et se contenta de se débarbouiller en viteSse, s'empara de son triangle, puis courut vers son rendez vous avec Schewi où il devait lui interpréter un morceau. La porte resta ouverte pour que l'animal puisSe sortir, ne sait on jamais.. D'ailleurs, il ne s'était même pas demandé comment il était venu? "Il y a des choses auquelles ont ne peut pas répondre" disait-il souvent.[suite: en cours avec Schewi] | |
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